RITE DE RASSEMBLEMENT
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uxième Rite du Sabbat

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Hekas Hekas Este Bebeloi.

Evoi Sabai.
Akherra Goiti. Akherra Beiti.
AI Zabbat-I.
Ia Apethiui.
Ai Ononshu.
Al Zabbat-I.
Hekas Hekas Este Bebeloi.


Hail, dissimule et jamais ne révèle,
Par la Coupe et par l’Athamé Lettre-de-Sang,
Par le Sceptre Fourchu et la Pierre marquée du Signe de l'Etoile à Cinq Branches,
Par l'Alliance Sacrée et le Cercle de la Sorcellerie,
Moi, Alogos, te convoque, Toi qui es le Satyre et la Nymphe de toute Chair.

Ecoutez ! Vous Femmes éveillées et Hommes de l’Art !
Moi, Alogos, je vous appelle au Carrefour de notre Ancienne Assemblée.
Ecoute-moi ! O Ancien de l'Esprit, notre seul Initiateur !
Ecoutez ! Déesses et Dieux de notre Culte Sacré du Sabbat des Sorcières,
Pour qu’au sein des Prêtresses et des Prêtres, vous vous manifestiez.

Vous, les Pouvoirs Jumeaux de Notre Sorcellerie !
Par vos Noms Secrets et par les Pouvoirs de vos Demeures Stellaires,
Je vous appelle :

ONONSHU, I-ZOA-KHEPESH,
Notre Dame Sacrée de la Lumière et de la Vie.

APETHIUI, I-AZOA-SAH,
Notre Seigneur Cornu de la Nuit et de la Mort.

Pénétrez dans le Cercle-Un de l’Art Magique.
Venez et accordez à vos Enfants la Connaissance Sacrée qui est Votre.

Au Nom du Premier et du Dernier-Né de la Sorcellerie,
Par les Signes de l'Ancienne Assemblée du Sabbat ;
Par l’Alphabet Sacré et par le Cercle Un :
L’Anneau qui a toujours lié les Initiés au sein d’un même Coven ;
Par Notre Pacte du Sang, des Semences et du Feu de l'Esprit !
Oui ! Par le Signe à Cinq Rayons de la Main et par l'Oeil toujours ouvert,
Moi, Alogos, je vous convoque !


LE RASSEMBLEMENT

Dans les rires j’ai pénétré
Les Conclaves du Sabbat.
Dans un abandon orgiastique je suis venu traquer
Ta Caresse Sauvage.
A travers la forêt fragile et épineuse,
Et les ronces purificatrices des Épreuves ;
A travers les sombres et déchirantes tempêtes
De voix mortelles et de cris bestiaux,
Qui s’élèvent et se joignent en une même oraison,
Je suis venu à la Danse des Satyres,
Je suis venu à la Cohue du Dieu Cornu.

Intronisée sur un siège de pierre
Taillé par la foudre et par le feu,
La Grande Prêtresse, la Vieille Mère,
La Pythie s’est assise dans le Rêve Obscur.
Austère et immobile,
Telle le Grand Félin et la Grâce du Sphinx.
Charmée par les flammes et les fumées qui s’élèvent,
Par les appels enchantés et les runes en transe..
Séduite par la Langue du Serpent.

Écoute l'oracle de l'Ancien Esprit
Prononcé par la Descendance de sa Voix :

Je suis l’Arbre du Désert ravagé par le Temps.
Par mon tronc vaste et morcelé,
J’élance ma Silhouette pour transpercer le Ciel ;
Parmi les Eclairs Pourpres et les Feux d’Etoiles parsemés, je m’élève...
L’Image Nue de tout Désir !
Caresse ma circonférence recouverte d'huile,
Et sur mes branches, appose les Offrandes de Ton Cœur :
Des couronnes de fleurs suaves et de vignes
Et des vrilles enroulées sur les mêmes os
Qui dans tes Rites se languissent.
Ta Vie et celle de la Bête conjointes,
En une libation sanglante versée sur mes racines.
Car je suis ce sans quoi vous ne pourriez être :
Le Totem de Toute Vie !

Viens devant moi, comme dans le passé où nous nous rencontrions
Dans les endroits les plus déserts et les plus redoutés,
Et en ces lieux, Toi le Sans peur
N’y as-tu pas embrassé la Vielle Sorcière Masquée,
Et par là même éprouvé les Plaisirs de la Vierge ?

Approche à la Porte Secrète du Temple
A laquelle toute chaire aspire.
Présente-toi nu à la prêtresse de ton désir
Car dans son Ombre réside la Voie :
La Porte par laquelle je viendrai à toi

Ecoute les oracles de l’Ombre prononcés par l’Esprit qui garde l’Abysse.
Ecoute les sorts délivrés par le Dieu Cornu.


A mon Etre, l’Un qui lie Tout.
Tous les Esprits répondent à mon appel.
Autours de moi je t’encercle,
Comme les Sphères autours du Soleil.
Autours de moi je t’encercle,
Comme les Dix qui lient l’Un.

Par le Deux, les Crépuscules Jumeaux qui lient le Jour et la Nuit
Je t’invite à entendre le Mot de Passe.
Je pose mes Mains sur ton front,
Comme la Couronne d’Etoiles qui sublime notre Noble Dame.
Je pose mes Mains sur tes Pieds,
Comme tu poseras les tiennes sur mon Sabot Fendu.
Tu es couronné par les Cieux.
Tu es chaussé par la Terre.
De la Déesse à la Prêtresse, du Dieu au Prêtre,
Du Prêtre à la Prêtresse, de l’Homme à la Bête :
« Nous sommes Un. »
Prononce ces mots lorsque nous nous verrons à chaque Sabbat.

Par le Trois, les Trois Faces de la Lunes, tu trouveras.
Par le Quatre, les Quatre Cardinaux de la Terre, tu lieras.
Par le Cinq, et par le Signe  tu prononceras,
Tu garderas, lieras et uniras les Portes des Sens et du Cercle.

Par le Six, tu connaîtras le Cœur du Quintuple Mot de la Chair.
Tu marcheras le Sentier de l’Oeil-toujours-Ouvert par lequel le Rêve Unique se manifeste.

Par le Sept, tu uniras les Signes et les Véhicules des Pouvoirs Jumeaux,
Comme Un au centre du Cercle ; Pour ouvrir la Porte de l’Etoile.

Par le Huit, tu feras descendre la Lumière de Celui qui demeure au-delà du Point de l’Etoile,
Et tu convoqueras l’Ancien de l’Esprit.
Par la succession des Saisons et du Soleil, tu célèbreras et initieras Nos Mystères sur la Terre.

Par le Neuf, Tu boiras le Trois-fois Triple Elixir !
Ainsi les Arcanes sont-ils révélés dans le Sacrement.
Par le Dix, par  et  , notre Esprit est né dans la Chaire Vierge qui est la tienne !



ABRA-KHU-ZRAA
444

D’Extase en Extase, je trace le Sigil de la Volonté, du Zénith au Nadir, d’Horizon en Horizon, je conquiers le Royaume des Sens.
Par ce Signe Ouroborique, j’ensorcelle le Sceau de la Formule de l’Assemblée Sacrée.
Par ce Charme, je contiens les Mots-Sigils de l’Arcane du Grand Sabbat dans un Cercle fermé aux Profanes, dans une Langue qui est Silence dans le Discours comme dans un Script qui est Discours dans le Silence. C’est le Mystère que les Initiés ont appelé :
‘ Notre Alphabet Sacré de la Volonté manifesté par le Plaisir’

Tel est le Désir ! O Puissante Terre, sois témoin de son Signe.
Car par cette Sorcellerie se révèle la Chair qui lie les Rêves Primaires de I.

ABRA – Par les Pouvoirs Jumeaux –
De la Lumière du Soleil Eclatant du Midi dans le Point Couronné des Cieux,
De l’Obscurité du Soleil Noir dans l‘Abysse de la Nuit,
Je marche sur les Points Sacrés du Sigil de la Terre.
Je projette ma Main aux Cardinaux de l’Horizon
Dans le Quintuple Signe du Pentagramme Secret des Sens.
Par les Pouvoirs Double je t’appelle,
Je te convoque à la Porte de l’Etoile Une.
Par la vertu du Sigil Un.

KHU – Dans le Labyrinthe des Sexualités ton Quadruple Nom est caché, et à chaque Lettre un Quadruple Sens est attribué. Par les Signes, les Gestes, les Mots et les Visions, le Quaternaire Sacré de la Main/Œil/Phallus/Bouche, le Tétragramme des Mystères Sabbatiques est susurré au crépuscule dans la Langue des Initiés.

Il est murmuré par la Concubine du Serpent
Par Elle qui est l'Oracle de la Lumière de la Lune.
Il est révélé par le Dieu Serpent
Par Lui qui est le Porteur du Feu - depuis l'Étoile jusqu’au Soleil et Notre Coeur.

Je suis Lui, je suis Elle, l’Ancien de l’Esprit,
Qui voyage entre les Chemins,
Qui sort à l'Aube et au Crépuscule.
Transformé je suis, la Réalité toujours en devenir de ton Etre - O Chair de l'Homme
Toi qui es des Dieux Ancestraux, la Mère de la Mer et des Etoiles,
Le Père des Champs et l’Arbre de la Forêt Verdoyante !
Cornés et cagoulés, masqués et voilés,
Dans les peaux des Bêtes et dans les plumes d’Oiseaux ;
Par les Crocs et par les Serres, par les Griffes et les Sabots
Tu es l'Esprit de toute Sorcellerie !
Ton Nom est chuchotté dans les Rythmes de l'Etre,
Dans la Voix du Tambour et dans la Danse de la Voie du Sigil ;
Oui, dans les Lignes de la Terre, il est écrit !

Je m'élance vers la Couronne du Ciel,
L'Arbre du Monde est l'Axe Vertébral,
Par ses racines qui percent le noir abyssal,
Je descends dans le Palais sans Soleil,
De Caves en Cavernes et Cataractes,
Pour sucer la Semence de l’Ancien Serpent,
Et traquer sa trace sombre et démoniaque.

Parallèle aux ondulations du Serpent est le Sentier
Double est son Mot, divisé comme Sa Langue.

Comme le Lièvre qui bondit avant la Bataille,
Ainsi, façonnerai-je le Dédale de mon Art Sorcier,
Ainsi, je prédirai de mes propres Pas,
Oui, ainsi je chevaucherai la Foudre de la Tempête.

Comme le Cheval monté par l’Homme,
Ainsi je deviendrai le Coursier des Dieux.

ZRAA -
Le Pouvoir de la Quintessence de toute Magie,
Incarné et toujours en devenir– est à Présent Pareil à Moi – l’Unique Réalité !


ZSIN-NIAQ-SA
333

Je suis l'Équilibre du ma propre Altérité.
Je suis devenu Ce que je ne suis pas.

Entre la Matrice et le Tombeau "des Millions de formes de l’Etre"
Je surgis comme le Sphinx, l’Adversaire :
Le Grand Observateur.

Je suis le Soleil et la Lune Conjoints,
Le Corps d'Ombre qui parcourt les Voies du Jour,
Le Corps de Lumière qui survole les Voies de la Nuit.

Par les Vecteurs Jumeaux de mes propres Pouvoirs,
Je vais au-delà de Toi qui es Manifesté,
Pour qu’enfin Tu te réalises..

La Porte entre les Horizons est le Nom de mon Nom.




Fragments de Tradition Sabbatique - A. Chumbley
Traduction française par Kazim

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